Dans le cadre de l’animation des enseignements de son Master Trading & Logistique du Pétrole, l’Institut supérieur des Transports (IST) du Groupe Supdeco Dakar, par le biais d’une conférence de haut niveau, a réuni les experts ce vendredi 02 avril 2021, qui ont planché sur le thème : « Exploitation et Aval pétrolier ». Une occasion saisie par les panélistes pour revenir sur les enjeux et défis de l’exploitation pétrolière en vue et en débat dans le pays. Compte rendu.
Au cours de cette conférence publique sur le pétrole, il a beaucoup été question du gisement pétrolier de Sangomar. Après avoir rappelé le cadre juridique et institutionnel qui gouverne l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles dans le pays (cf. code pétrolier et dispositions constitutionnelles à la suite du référendum du 20 mars 2016), M. Cheikh GUEYE, Directeur adjoint de Woodside Energy Sénégal, a rappelé que le gisement pétrolier de Sangomar, est un bloc pétrolier comportant 600 millions de baril, qui seront exploités en plusieurs phases. Abordant justement ces étapes, il informe qu’au cours de l’année 2019, les travaux de l’ingénierie de base (fiscalité technique) ont été bouclés. En 2020, l’autorisation d’exploitation pour la phase 1, délivrée. Cette autorisation sera suivie par une décision finale d’investissement, puis par la signature des principaux contrats liés au développement du champ de Sangomar dont la conversion d’un VLCC en FPSO qui portera le nom du premier président du Sénégal LSS. En 2021, le démarrage des opérations de forage, le lancement des activités d’installation et de mise en œuvre des services, seront effectifs. A en croire M. GUEYE, il faudra attendre 2023 pour la livraison du premier baril commercialisable.
De son côté, Mme Gnagna LAM, responsable à Petrosen Trading & Services, a, dans son intervention, souligné la refonte profonde dont a fait l’objet Petrosen Aval, peu connue des Sénégalais, selon elle. Dans une approche communicationnelle, Mme LAM rappelle que Petrosen Aval, en tant que bras technique de l’Etat, a pour mission principale : fournir une énergie de qualité à la population sénégalaise et contribuer à l’autosuffisance énergétique du Sénégal en vue de la compétitivité de l’économie sénégalaise. Enfin, créer de la valeur durable pour les populations tout en préservant l’environnement.
Par ailleurs, en ce qui concerne la redistribution équitable des revenus issus de l’exploitation de ces ressources naturelles, Mme Gnagna LAM, n’a pas manqué de rassurer que cette question fait l’objet d’une attention particulière des autorités au plus haut niveau, d’où les nombreuses initiatives de dialogue, d’implication de l’ensemble des acteurs et des consultations larges autour de ces ressources épuisables. Le caractère épuisable de ces ressources fait d’ailleurs dire à Mme Gnagna que l’Etat du Sénégal a déjà anticipé et entend faire des choix stratégiques dans sa gestion de celles-ci. Ce qui posera, sans doute, la question des arbitrages entre les réorientations budgétaires à opérer, la préférence au financement des secteurs jugés prioritaires comme l’éducation, la santé ou la priorité aux questions sociales et d’équité territoriale. Des choix et décisions qui reviennent évidemment aux pouvoirs publics légitimes.