La Zlecaf en débat à Supdeco : un instrument à promouvoir pour l’intégration économique de l’Afrique

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un instrument à connaitre, à enseigner et à promouvoir partout où besoin sera. C’est du moins l’avis du Directeur général du Conseil sénégalais des Chargeurs du Sénégal (Cosec), invité du traditionnel rendez-vous « Carrefour de la logistique et des Transports » du Pole School of Transport and Logistics du Groupe Supdeco Dakar ce vendredi 25 juin sur le thème : « La logistique au cœur de la Zlecaf pour un développement intégré de l’Afrique ». Une occasion saisie par M. Mamadou Ndione pour rappeler que la Logistique doit être la pierre angulaire sur laquelle l’Afrique doit s’appuyer pour la réussite de la Zlecaf.

« La logistique consiste à apporter ce qu’il faut, là où il faut et quand il faut ». C’est par cette vieille assertion aux relents de devise pour les logisticiens que le Directeur général du Conseil sénégalais des Chargeurs (Cosef), a introduit sa conférence. Poursuivant, M. Ndione, un sachant du domaine, a martelé que « sans logistique adéquate, l’Afrique aura du mal à rattraper son retard vis-à-vis des pays industrialisés ». L’autre constat dressé par le conférencier est le suivant : l’Afrique, depuis longtemps, a eu du mal à commercer avec elle-même. De nos jours, le commerce intra africain est estimé à 16 % contre 58% en Europe et 60% en Asie. Et le passage de l’OUA à l’UA qui était censé corriger cet état de fait n’a pas changé grand-chose à ce jour.


Parmi les obstacles qui obstruent le chemin de l’intégration économique africaine, il a été noté, entre autres, les barrières douanières et monétaires, la faiblesse du tissu industriel du fait de la non transformation des matières premières produites par les pays africains sur place. Face à tous ces défis, la Zlecaf est censée apporter une réponse pratique et concrète. Pour y arriver, M. Ndione préconise l’accélération de la transformation des matières premières pour favoriser l’industrialisation effective du continent. A cela s’ajoute, l’harmonisation de la législation et les accords signés entre les pays africains et les autres pays des autres continents. Aussi, travailler à lever progressivement les barrières douanières et dématérialiser les procédures. Face au déficit infrastructurel en Afrique, il est d’une nécessité absolue d’exploiter et de développer le transport maritime africain en faveur du commerce intra africain, mais aussi développer des lignes ferroviaires et le transport fluvial non sans oublier de remettre en état les investissements sur les infrastructures routières. Enfin, promouvoir la monnaie électronique, régler l’insécurité en Afrique et enseigner la Zlecaf partout où besoin sera.


Enfin, pour un succès de la Zlecaf, le conférencier invite les Africains à faire davantage confiance à l’Afrique et en consommant africain. A en croire le Directeur général du Cosec, lorsque les Africains commenceront à valoriser les produits « made in Africa’’, on aura une arme puissante de négociation vis-à-vis de nos partenaires d’autres continents.

Pour sa part, la Directrice du Développement stratégique et Qualité du Groupe Supdeco Dakar, Mme Yasmine SY SARR, a rappelé, dans sa prise de parole, que l’Institut Supérieur des Transports (IST) du Groupe Supdeco Dakar est le premier institut de transport en Afrique de l’Ouest depuis près de 30 ans. A Supdeco, explique Mme Yasmine SARR, Directrice académique par intérim, ces genres de conférences et activités sont régulièrement organisées pour permettre aux étudiants de mieux comprendre certaines problématiques d’actualité en rapport avec leurs domaines d’études ou pas. S’agissant de la thématique faisant l’objet de la conférence, Mme SARR dira que l’enjeu est d’amener les étudiants de Supdeco à savoir comment l’instrument qu’est la Zlecaf va transformer les économies africaines de manière pratique.

De son côté, le Directeur du Pole School of Transport and Logistics Groupe Supdeco Dakar, Dr Djiby Ly, maître d’oeuvre de cette conference, a formulé des mots de remerciements avant de revenir les raisons ayant présidé au choix de la thématique d’actualié de la Zlecaf, articulée à la l’incontournable question de la logistique dans le processus de l’intégration africaine proclamée par les dirigeants du continent et réaffirmée dans la Zlecaf.